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Mars 2020

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Mars 2020

Pour des raisons liées au contexte sanitaire actuel, les séminaires et séjours d’étude prévus ce mois-ci n’auront pas lieu.

SÉMINAIRES

Séminaire « Auto-organisation des systèmes biologiques » organisé par Thomas Lecuit

Du 2 au 7 mars, ce séminaire rassemble 20 scientifiques des champs de la biologie cellulaire et du développement ainsi que des biophysiciens pour nourrir des discussions interdisciplinaires sur la manière dont les systèmes vivants s’auto-organisent. Les systèmes vivants présentent des propriétés uniques d’auto-organisation à des échelles spatiales et temporelles. De telles organisations dynamiques émergent d’interactions entre différents composants, que ce soient des molécules, des cellules ou des organismes. Ces interactions sont diverses (chimiques, biochimiques, mécaniques) et fonctionnent pourtant de pair dans tous les systèmes. L’ambition principale de ce séminaire est d’identifier les principes généraux qui sous-tendent l’organisation dynamique des systèmes vivants à différentes échelles, en se concentrant sur les interactions entre les composants biologiques.

Séminaire « Autour de la Guerre » organisé par Pierre Morel — ANNULÉ

Du 18 au 21 mars, ce séminaire réunit une quinzaine de participants de haut niveau, chercheurs et praticiens, et s’intéresse aux menaces hybrides qui caractérisent les conflits contemporains. la « guerre hybride », combine des actions militaires et non militaires, des moyens conventionnels et non conventionnels, émanant d’acteurs étatiques comme non-étatiques. Sur le plan doctrinal, la notion de guerre hybride pose un problème de définition. Elle peut toutefois se révéler utile pour caractériser l’évolution du contexte stratégique. Dans quelle mesure peut-elle nous aider à comprendre les nouveaux visages de la guerre, mais aussi les difficultés à faire et consolider la paix ?

SÉJOURS D’ÉTUDE

Du 16 au 22 mars – Cédric Moreau de Bellaing : « Une sociologie de la violence légitime » — ANNULÉ

Le syntagme « violence légitime » ne se prête pas facilement à l’enquête sociologique. La notion de légitimité a fait l’objet de travaux qui ont mis en évidence son caractère normatif et construit. Dans ces recherches, la légitimité tend à être réduite à une justification au service de la force, venant dissimuler des rapports de pouvoir qu’il convient de mettre au jour. Ces travaux, d’inspiration constructiviste, renvoient les débats politiques et moraux sur la légitimité de la violence tantôt à des querelles scolastiques qu’il faut percer à jour, tantôt à des catégories que mobilisent les acteurs pour décrire le monde social, et dont il faut se défaire pour élucider les configurations sociales qui leur donnent force d’autorité.
C’est en effet une préoccupation majeure des acteurs confrontés à la question : comment distinguer les violences légitimes des violences illégitimes ?

Du 24 mars au 4 avril – Sophie Lalanne : « Le roman, la cité et l’Empire  » — ANNULÉ

Les premiers romans grecs, composés par Chariton, Xénophon d’Ephèse, Longus, Achille Tatius, Héliodore, offrent une source abondante d’informations qui couvre environ deux cents ans de l’histoire de l’Empire romain, de c. 50 à c. 250 après J.-C. Dans un univers de fiction traversé d’une multitude de personnages, les romanciers brossent une peinture des mœurs grecques sans équivalent et offrent une description relativement précise du monde des sociétés civiques et villageoises. Ce séjour d’étude repose sur une construction en triptyque mettant en relation le roman, la cité et l’Empire.

RÉSIDENCE D’AUTEUR

Clément Bénech

A partir du 1er mars, nous accueillons Clément Benech. Son nouveau roman prolongera sa recherche formelle sur l’incorporation d’éléments visuels dans l’espace romanesque, et concernera des notions aussi variées que l’appartenance, les parapluies, l’éducation et les prothèses cardiaques.

Lauréats du Prix Résidence pour la Photographie

Cette année les 3 lauréats sélectionnés par le jury qui s’est réuni du 24 au 26 janvier 2020 sont:

Sylvie Hugues

A 12 ans, la vie de Sylvie Hugues bascule. Elle habite alors à Cullera un village situé prés de Valencia, en Espagne. Au retour d’une sortie scolaire, on lui apprend que sa mère vient d’être assassinée par son deuxième mari, un policier de la Guardia Civil. Elle doit alors quitter subitement l’Espagne, et le paradis de l’enfance, pour retrouver dans les cités de la banlieue parisienne un père qui ne sait pas l’aimer et une belle mère agressive. A la douleur du deuil, s’ajoute celle de l’exil. De cette période de sa vie, il ne lui reste qu’un album de famille, quelques papiers jaunis et le jugement du tribunal. Son beau-père n’avait écopé que de deux années de prison. Crime passionnel disait-on alors… Aujourd’hui on parlerait plutôt de féminicide. Son projet « El Pueblo » est de construire un livre de textes et de photographies pour exorciser les démons du passé.

M’Hammed Kilito

A partir d’une sélection de portraits de jeunes qui prennent leurs destins en main avec le courage de choisir leurs propres réalités, M’Hammed Kilito mène une enquête sur le choix d’une identité personnelle de la jeunesse marocaine, qui repousse souvent les limites de la société. Que ce soit à travers leurs activités créatives, leur apparence ou leur sexualité, ils véhiculent l’image d’un Maroc jeune, en éveil, changeant, revendiquant le droit à la différence et célébrant la diversité. Ces jeunes défient au quotidien les normes conservatrices et traditionnelles de la société marocaine. Ils cultivent leur oasis privée malgré les entraves qu’ils rencontrent dans un pays qui selon leurs dires ne progresse pas au même rythme qu’eux.

 

Jean-François Spricigo

A partir du réel et des légendes liés à la figure du loup, Le projet de Jean-François Spricigo vise à approfondir la relation avec eux, ce qu’ils symbolisent et ce qu’ils incarnent, apporter une représentation plus apaisante sur la nécessaire cohabitation entre l’Homme et l’animal. Le loup cristallise pour lui une certaine dualité en l’Homme, entre sa part sauvage (le loup) et sa part casanière, domestique en quelque sorte (le chien). Pour prolonger la métaphore, le tempérament de « suiveur » est qualifié de mouton, quel troublant jeu sémantique alors de se rendre compte que le loup représente la menace de cet aveuglement, tandis que le chien protège – et donc empêche – le troupeau de rencontrer la lucidité de la liberté. Deux facettes d’une même médaille.