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Les Rencontres des Treilles

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Les Rencontres
de la Fondation des Treilles

Les Rencontres des Treilles sont des moments privilégiés pour découvrir les activités organisées par la Fondation dans les domaines de la recherche et de la création.

Instants des rencontres

Des rencontres plurielles

Habituellement fermée au public, la Fondation des Treilles organise régulièrement depuis 2017, en partenariat avec des institutions publiques et privées, des rencontres scientifiques et culturelles destinées à faire partager ses activités.

Les rencontres littéraires ont été initiées en 2018 en partenariat avec la médiathèque du pôle culturel Chabran de la Communauté d’Agglomération Dracénoise. Lors de ces rencontres, l’auteur en résidence à la Fondation partage un moment de lecture avec son public et, guidé par un modérateur, lui explique le cheminement parcouru dans l’écriture de son roman.

Lors des rencontres artistiques, nos résidents exposent leurs œuvres et font découvrir au visiteur les liens qu’ils entretiennent avec l’art : la photographie majoritairement, mais aussi la peinture, la musique ou la littérature. Ils exposent le travail fourni en résidence et dévoilent le résultat de leur inspiration.

D’autres rencontres pluridisciplinaires sont également organisées, comme celle ayant eu lieu à l’hôtel de Sauroy (Paris) en 2018, où des chercheurs ayant séjourné aux Treilles, des artistes en résidence, des chanteurs lyriques de la Master Class et des intervenants de la Fondation ont été à la rencontre du public afin d’évoquer les différentes missions et champs d’intervention de la Fondation dans le domaine culturel.

Maryvonne de Saint Pulgent

Dans le cadre des Nuits de la lecture, Maryvonne De Saint Pulgent, essayiste de renom, et Présidente de la Fondation des Treilles, a animé une conférence intitulée:

La Gloire de Notre-Dame : 8 siècles d’histoire d’une cathédrale universellement admirée”

A l’occasion de cette conférence, elle a dévoilé son ouvrage La Gloire de Notre-Dame : la foi et le pouvoir, publié aux Editions Gallimard en décembre 2023. Ce livre, à la fois très érudit, accessible et richement illustré, revisite l’histoire millénaire d’une Cathédrale, qui a toujours été des plus admirées. L’incendie de la Cathédrale a finalement enrichi sa légende et interroge sur les ressorts de sa renommée, alors que cette gloire planétaire immuable, est désormais auréolée de la couronne du martyre.

Cette conférence a été modérée par Marie-Paule Vial, historienne de l’art et conservatrice des collections de la Fondation des Treilles.

Eminente personnalité intellectuelle française, Maryvonne de Saint Pulgent a marqué de son empreinte le domaine culturel. Elle commence sa carrière en 1976 comme conseillère au tribunal administratif de Paris. Présidente de section honoraire au Conseil d’État, elle a été Directrice du Patrimoine au Ministère de la Culture entre 1993 et 1997.

Son passage à ce poste a été l’occasion d’une réflexion sur la politique culturelle française exposée dans Le gouvernement de la Culture (Gallimard, 1999) et Culture et communication : les missions d’un grand ministère (Gallimard, 2009).

Sa contribution s’étend également à la Présidence de la Fondation des Treilles depuis 2004, témoignant de son engagement indéfectible envers la promotion et la préservation du patrimoine culturel. A la fin de la conférence, elle a dédicacé son livre à ses auditeurs.

Dimitri Bortnikov, Garance Meillon, Sami Tchak

À l’occasion des Nuits de la Lecture 2024, la fondation a eu le plaisir d’organiser une rencontre à Paris avec ses lauréats du Prix de la résidence d’écriture, Dimitri Bortnikov, Garance Meillon (lauréats 2021) et Sami Tchak (lauréat 2010).

Le jeudi 18 janvier 2024 à la librairie “Les Guetteurs de Vent” à Paris, les “lecteurs nocturnes” ont pu se retrouver pour un moment de lecture et d’échange avec nos lauréats autour de textes sélectionnés par leurs soins en écho avec la thématique de cette édition des nuits de la lecture : « Le corps ».

Ils ont lu respectivement des passages de leurs dernier roman:

– L’aigle et le cygne, de Dimitri Bortnikov (éditions Odyssée).

– La langue de l’ennemi, Garance Meillon (Gallimard).

– Ainsi parlait mon père, Sami Tchak (JC Lattès).

La soirée s’est clôturée par une séance de dédicaces.

 

Eugène Ebodé

Le samedi 25 novembre dernier, notre auteur en résidence, Eugène Ebodé, a rencontré le public de Draguignan lors d’une lecture à la Médiathèque Jacqueline de Romilly.

Eugène Ébodé est né en 1962 à Douala, au Cameroun. Il est actuellement administrateur de la chaire des littératures et des arts africains à l’Académie du Royaume du Maroc et professeur à l’université Lansana Conté de Sonfonia, en Guinée.

Son œuvre romanesque présente une diversité de territoires, de continents et de thématiques dont les principaux titres sont : La Transmission (Gallimard, 2002, folio 2020), La Divine Colère (Gallimard, 2004), Silikani (Gallimard 2006), Le Fouettateur (Vents d’ailleurs, 2006), Métisse palissade (Gallimard 2012), Souveraine Magnifique (Gallimard 2014), La Rose dans le bus jaune (folio Gallimard, 2016), Le Balcon de Dieu (Gallimard, 2019), Brûlant était le regard de Picasso (Gallimard, 2021).

Lors de la rencontre, il a parlé de son dernier livre “‘Habiller le ciel”, publié aux éditions Gallimard, dans la collection “continents noirs”.

Ce livre se veut être une compensation littéraire à l’absence du fils à l’enterrement de sa mère. Il y évoque la figure maternelle et on y retrouve la puissance et la poésie de sa plume. Il redonne voix et corps à celle qui l’invitait à habiller le ciel de prières pour détourner de son chemin de furieux orages.

Il a également lu des passages de son livre de contes “Grand-père Ouidi au Sahel”, publié chez Africamoude.

Sa bonne humeur contagieuse et sa jovialité naturelle ont fait de ce moment de lecture, ponctué de fous-rires et d’échanges complices avec le public, un très agréable moment.

Présentation de André Gide et son éditeur suisse : Correspondance avec Richard Heyd (1930-1950) à l’Ambassade de Suisse en France

@Fondation des Treilles

A l’occasion de la parution du deuxième volume des Inédits des Treilles consacré à la correspondance entre André Gide et Richard Heyd, l’Ambassade de Suisse en France, la Fondation Catherine Gide et la Fondation des Treilles ont organisé le 19 septembre une soirée dans les locaux de l’ambassade.
Après une discussion avec Pierre Masson et Peter Schnyder, éditeurs du livre et animée par Marie Frisson, Franck Javourez a fait lecture d’extraits du Journal de Gide relatifs à la Suisse, accompagné par Katia Viel, violoniste, et Cécile Vérolles, violoncelliste.

Carine Fernandez

Le 9 septembre dernier, Carine Fernandez, lauréate 2023 de la résidence d’auteur, est allée à la rencontre de ses lecteurs à la médiathèque Jacqueline de Romilly à Draguignan.

Ce fut l’occasion de présenter son travail et notamment son dernier roman Un jardin dans le désert, publié aux Éscales en 2019.

Entre palmeraies et gratte-ciel, Carine Fernandez dessine une fresque de quatre générations, celle des membres de la famille Bahahmar, liés par le sang, l’argent et le secret. Elle nous parle aussi d’une Arabie Saoudite en constante agitation où les femmes frappent obstinément à la porte de l’indépendance.

Son écriture lyrique et picaresque, où transparaissent ses expériences dans ce pays désertique, nous entraîne avec bonheur dans un voyage en Orient, à travers les tribulations de ses personnages.

Née dans la région lyonnaise d’un père républicain espagnol, réfugié politique, elle verra à son tour son chemin marqué par l’exil. Elle a vécu plus de vingt ans à l’étranger en Égypte, au Liban, en Arabie Saoudite et aux États-Unis, tout en poursuivant ses études de lettres à distance avec l’Université Lyon II.

De retour en France, elle commence à publier des revues académiques et des textes littéraires. Son premier roman, « Le Serviteur abyssin » (Actes Sud 2003), est un roman picaresque ayant pour toile de fond la société saoudienne. Elle publie ensuite deux autres romans chez Actes Sud : « La Comédie du Caire » et « La Saison rouge ». Elle publie un recueil de nouvelles, « Le châtiment des goyaves », aux éditions Dialogues, puis un court récit engagé sur la montée des petits groupes violents d’extrême droite, « Identités barbares », aux éditions J.C. Lattès.

Exposition photographique de Clément Chapillon

Clément Chapillon est lauréat du Prix pour la photographie 2018. Dans « Les rochers fauves », il interroge la notion d’isolement géographique et mental à travers un espace insulaire en mer Égée. Si le mot isolé signifie littéralement « façonné comme une île », on peut très justement se demander quelle forme prend le temps, l’autre, les croyances et l’imaginaire dans ce monde fini bordé d’infini.

Depuis une vingtaine d’années, Clément Chapillon se rend régulièrement sur l’île d’Amorgos, située au cœur de l’archipel grec des Cyclades.

Avec son Plaubel Makina 67 (appareil moyen format argentique), il a constitué un récit en images à la fois documentaire et métaphorique sur les sentiments contradictoires que provoque l’insularité de ce territoire rocheux, aride et sauvage.

La série tire son nom d’un passage de « La Grèce d’aujourd’hui » de l’archéologue et écrivain français Gaston Deschamps, paru en 1892 et dont une partie de l’ouvrage est consacrée à Amorgos.

©Olivier Monoyez

Moviment au Centre Pompidou à Paris

©Hervé Véronèse, Centre Pompidou

Du 12 au 14 juillet, la Fondation des Treilles était invitée pour le 10e et dernier chapitre de Moviment organisé par le Centre Georges Pompidou. Des œuvres d’artistes communs aux deux collections ont été mises à l’honneur, avec notamment Max Ernst, Victor Brauner ou encore Takis, artistes emblématiques des collections de la Fondation des Treilles. Les visiteurs ont également découvert une sélection de photographies des lauréates et lauréats des 10 premières années du Prix de la Résidence pour la photographie.
Les activités de la fondation ont également été présentées à travers la projection de films, photos, témoignages de personnes qui ont travaillé ou séjourné à la Fondation.

Rencontres photographiques d’Arles – du 4 au 8 juillet 2023

Pour la troisième année consécutive, la fondation a ouvert sa “maison des Treilles” en Arles. Lectures de portfolio et rencontres avec les lauréats du prix photographique de la fondation ont été au programme de cette nouvelle édition.

Les Rencontres d’Arles sont un festival consacré à la photographie, le plus grand du genre en France avec plus de 100 000 visiteurs par édition. De début juillet à fin septembre, une quarantaine d’expositions réalisées par les photographes les plus réputés de la planète sont à découvrir un peu partout dans la ville.

Présentation de Civilisations au Musée du Quai Branly – Jacques Chirac

A l’occasion de la parution des actes du séminaire sous le titre Civilisations dans la série des Entretiens des Treilles chez Gallimard, une rencontre a été organisée le 27 juin 2023 au salon de lecture Jacques Kerchache du Musée du Quai Branly – Jacques Chirac. Vous pouvez écouter l’intégralité de cette rencontre à laquelle participaient Marcel Benabou, Régis Debray, Henry Laurens, Jean-Noël Robert, Maryvonne de Saint Pulgent et Pierre Singaravélou sur le carnet de recherches de la fondation.

Remise du Prix Jeune chercheur 2023

Le 5 juin, la Fondation des Treilles a organisé pour la première fois une cérémonie de remise du Prix jeune chercheur à l’Institut d’Etudes Avancées de Paris. A cette occasion, Saadi Lahlou, directeur de l’IEA et Pascal Ory, président du Conseil scientifique de la Fondation des Treilles ont débattu sur l’intérêt et la complémentarité des résidences de recherche disciplinaire et interdisciplinaire.

Sylvie Doizelet

Née à Lyon en 1959, elle a ensuite vécu quelques années entre Londres, Lyon et Paris. Elle s’installe à Paris en 1981, suite à sa rencontre avec Raphaële George et Jean-Louis Giovannoni (« Les Cahiers du Double »). Vingt ans plus tard, en 2001, elle quitte Paris pour l’Aude, Arbois, La Panne, Bonfol, Beurnevésin, l’Aube, et vit maintenant à Boulogne-sur-Mer.

En 1992, elle publie son premier roman Chercher sa demeure  (éd. Gallimard), et depuis cette date, alterne la publication de romans et de portraits (Sylvia Plath, Rodenbach, Thomas de Quincey, Ruusbroeck, Kubin, Moore, Barlach, Kollwitz…), ainsi que de traductions (Ruth Rendell, Ted Hughes, Joyce, Laura Kasischke…). Elle travaille actuellement à un portrait de John Cowper Powys.

Lors de sa rencontre avec le public de la médiathèque de Draguignan, Sylvie Doizelet a lu des passages de son dernier livre Loch Ness, publié aux éditions Karbel. Elle a partagé avec son auditoire la passion qui l’anime pour le Loch le plus connu d’Ecosse et la bibliothèque impressionnante qu’elle a sur ce sujet. Dans son livre, elle aborde le sujet des passionnés de “Nessie” qui vont s’installer au bord du Loch et traquent au quotidien ses eaux sombres dans l’espoir d’apercevoir le monstre caché. Son écriture retranscrit à la fois le mystère et la magie du lieu. L’auberge “La Loge” et ses six cottages attenants. Les résidents d’aujourd’hui, troublés par ceux d’hier. John, qui vit dans les deux mondes simultanément. Dunn, l’enquêteur qui dialogue avec lui-même. Et ses ombres, qui se glissent d’un cottage à l’autre. Dans son roman, Sylvie mélange avec brio légendes et enquêtes tout en insufflant un vent mystérieux sur l’intrigue qui tient le lecteur en haleine jusqu’au bout.

©Olivier Monoyez

Beata Umubyeyi Mairesse

Beata est née à Butare, au Rwanda, en 1979. Elle arrive en France en 1994 après avoir survécu au génocide des Tutsi. Diplômée de Sciences politiques, elle travaille 15 ans comme coordinatrice de projets de santé, en France et à l’étranger, puis entre en littérature tardivement. Elle publie d’abord des nouvelles, Ejo, suivi de Lézardes et autres nouvelles, lauréates de nombreux prix littéraires (Éd. Autrement). Son premier roman Tous tes enfants dispersés, paru en 2019, a remporté le prix Éthiophile, le prix Des racines et des mots, le prix du Marque-Page et le prix des cinq continents de la Francophonie (Éd. Autrement & J’ai Lu). Elle a également publié un recueil de poèmes en prose : Après le progrès.

Lors de sa rencontre avec le public de Draguignan le samedi 19 novembre, Beata a parlé de son dernier roman, Consolée, paru chez Autrement. Elle a également expliqué la genèse de son premier roman, Tous tes enfants dispersés, paru chez le même éditeur.

« Tous tes enfants dispersés est une histoire de famille sur trois générations qui explore des thématiques qui je pense vont m’accompagner peut-être toute ma vie, qui sont les thématiques de la transmission, notamment la transmission inter-générationnelle, les questions de métissage, les questions de langue, puisque c’est une famille qui est métissée, entre la France et le Rwanda, que c’est une famille qui n’arrive plus à se parler pour différentes raisons. En général les silences dans les familles se tissent de beaucoup de choses, et là en l’occurrence il y a l’absence des pairs, il y a le génocide contre les tutsi, il y a l’éloignement géographique, il y a l’exil. Tout le défi de ce roman pour moi était de faire en sorte que les membres de la famille se reparlent de nouveau. Et ça prendra une troisième génération finalement, comme souvent; un petit-fils, pour que la mère et la fille se reparlent de nouveau ».

 

 

 

Pour en savoir plus, vous pouvez écouter un extrait de la lecture de Beata et l’explication de la genèse de son premier roman.

François-Henri Désérable

©Olivier Monoyez

Alors qu’il mène une carrière de joueur de hockey sur glace professionnel, François-Henri Désérable commence à écrire à l’âge de dix-huit ans, et publie à vingt-cinq ans son premier livre aux éditions Gallimard : Tu montreras ma tête au peuple, qui remportera plusieurs prix littéraires dont celui de la Vocation. Suivront Évariste, biographie romancée du génie des mathématiques Évariste Galois, considérée par le magazine Lire comme la révélation française de l’année 2015, et Un certain M. Piekielny (2017), enquête sur les traces d’un personnage évoqué par Romain Gary dans La Promesse de l’aube. En septembre 2021, paraît Mon maître et mon vainqueur (Gallimard).

Lors de sa rencontre avec le public de Draguignan samedi 1er octobre, François-Henri a parlé de son dernier livre, Mon maître et mon vainqueur.

« Le cahier, c’était la première chose que m’avait montrée le juge, quand tout à l’heure j’étais entré dans son bureau. Sous la couverture souple et transparente, on pouvait lire au feutre noir : MON MAÎTRE ET MON VAINQUEUR.
Sur les pages suivantes, il y avait des poèmes. Voilà ce qu’on avait retrouvé sur Vasco : le revolver, un cahier noirci d’une vingtaine de poèmes et, plus tard, après expertise balistique, des résidus de poudre sur ses mains. Voilà ce qu’il en restait, j’ai pensé, de son histoire d’amour. »

Avant, bien sûr, d’évoquer la trame de son prochain récit sur les traces de Che Guevara, projet pour lequel il a obtenu Le prix Résidence d’auteur.

Rencontres photographiques d’Arles – du 5 au 9 juillet 2022

Rendez-vous et expositions ont animé “la maison des Treilles” située au coeur de la vieille ville et ouverte au public. Certains lauréats y ont présenté les projets réalisés au cours de leur résidence, d’autres, leurs nouvelles réalisations. Outre les manifestations programmées, le lieu a permis d’exposer les travaux des lauréats 2021, de susciter de nouvelles rencontres et d’autres projets.

Cette seconde édition a été aussi l’occasion pour Maryvonne de Saint Pulgent, présidente de la Fondation, de conclure un partenariat avec l’imprimerie Escourbiac, pour la création du Prix Escourbiac – Fondation des Treilles.

Voir le programme de l’édition 2022

Geneviève Parot

Geneviève Parot, en résidence d’écriture pour trois mois à la Fondation des Treilles, a participé à une rencontre animée par Élodie Karaki à la médiathèque Jacqueline de Romilly à Draguignan le 9 octobre 2021.

D’abord passée par le théâtre et la radio, Geneviève Parot a un premier contact avec l’écriture au travers de la rédaction de scenarii, de chansons et de l’adaptation de textes comme La porteuse de pain de Xavier de Montépin.

Puis, en 2005, paraît son premier roman Trois sœurs. Un long silence suivi en 2009 de La folie des solitudes, parus tous les deux chez Gallimard.

Dans son premier ouvrage, Geneviève Parot raconte le destin de trois sœurs, Simone, Marie et Marthe, dans « une fascinante traversée du XXe siècle, décrite avec précision et économie » (Josyane Savigneau, Le Monde des Livres, 12 mai 2005)

“Je me souviens qu’il traçait un cercle au tableau et nous demandait d’en suivre la ligne. On ne pouvait jamais en trouver la fin, bien sûr, et c’était cela, l’éternité. Tourner sans fin en rond sur ses pas, comme un âne à la noria. Je n’aimais pas cette idée-là. Et encore aujourd’hui elle me fait peur, avec sa logique humaine. Je n’y crois pas. Je préfère m’imaginer l’éternité comme une ligne qui part de la mort et qui grimpe, qui monte à travers les airs, dépasse les oiseaux, les nuages […], échappe à l’attirance de la terre, arrive là où le ciel ressemble à la nuit, et continue d’aller, très loin, entre les astres et les étoiles, sans fin.”

Pour son deuxième roman, La folie des solitudes, Geneviève Parot s’inspire librement d’un fait divers de parricide survenu dans la Creuse dans les années 1920.

Ensuite, Geneviève Parot et Élodie Karaki ont échangé sur les thématiques chères à l’auteure : l’héritage secret transmis d’une génération à l’autre, le désir d’engagement et ses désillusions, l’inscription des destins individuels dans l’ « Histoire avec sa grande hache » (selon l’expression de Georges Perec), mais aussi sur la question du genre : nouvelle et roman, et distinction entre littérature noire et littérature blanche, que notre auteure relativise. Elles ont également parlé des futurs projets de publication de Geneviève, et notamment le récit sur lequel est elle venue travailler aux Treilles.

 

 

Rencontres photographiques d’Arles – du 6 au 10 juillet 2021

Rendez-vous et expositions ont animé “la maison des Treilles” située au cœur de la vieille ville. Ouverte au public, la “Maison des Treilles” a été investie par les lauréats du Prix de la Résidence pour la photographie. Certains y ont présenté les projets réalisés au cours de leur résidence, d’autres, leurs nouvelles réalisations. Outre les manifestations programmées, le lieu a permis d’exposer les travaux des lauréats 2019/2020, de susciter de nouvelles rencontres et d’imaginer d’autres projets.

Cette première édition a été aussi l’occasion pour Maryvonne de Saint Pulgent, présidente de la Fondation, de saluer le travail remarquable de Laura Serani, qui a présidé le jury pendant 7 ans, et d’en présenter les nouveaux membres et Jean-Luc Monterosso qui lui succède.

Voir le programme de l’édition 2021

      

Garance Meillon

Samedi 22 mai a eu lieu à la Médiathèque d’Agglomération de Draguignan une rencontre littéraire avec Garance Meillon, lauréate de la Résidence d’auteur 2021, autrice actuellement en résidence à la Fondation des Treilles.

Lors de cette rencontre animée par Marion Couraleau, Responsable du Pôle Adulte du Réseau de lecture publique, notre auteure a évoqué son parcours d’écrivain  en ponctuant son récit de nombreuses lectures d’extraits des trois romans qui composent son oeuvre : la douleur fantôme, une famille normale (éditions Fayard), les corps insolubles (éditions Gallimard). 

Dans son dernier roman, les corps insolubles, les deux personnages principaux, Frédéric et Alice, n’auraient jamais dû se rencontrer. Le premier, issu d’une famille modeste, passe une enfance douloureuse dans les années 70, entre les barres d’immeubles de sa cité, les coups quotidiens de son père, et bientôt la drogue. La seconde ne rêve que de danse et fuit le conformisme de sa famille bourgeoise dijonnaise pour s’évader à Paris, dans la poursuite renouvelée d’une existence hors des sentiers battus.

Mais, un soir de 1983, Alice croise Frédéric. Elle le sauve de sa pente dangereuse, tandis qu’il lui offre la possibilité d’un amour hors du commun.Ces corps insolubles, pendant un temps, vont se fondre ensemble.

À travers ce roman, Garance Meillon explore les trajectoires incandescentes de deux personnages que tout sépare, chaque chapitre se faisant l’écho du précédent, et dresse le portrait d’un amour sur fond d’années 80, entre néons roses et blousons noirs.

« André Gide et les peintres » : Table ronde et parcours dans les collections

Cette rencontre a été organisée à l’occasion de la parution du livre dirigé par Pierre Masson en collaboration avec Geneviève Masson et Olivier Monoyez, aux Éditions Gallimard (Inédits de la Fondation des Treilles, collection Les cahiers de la NRF).

Elle a eu lieu le 13 février 2020 à l’auditorium du Musée d’Orsay.

Dans le prolongement des publications dans la série Les Entretiens des Treilles chez Gallimard, un nouveau volume intitulé André Gide et les peintres. Lettres inédites documente les liens d’André Gide avec Maurice Denis, les Van Rysselberghe ou les Bussy et permet de saisir la diversité et l’évolution du rapport de l’écrivain avec les peintres. Ce corpus inédit, qui éclaire l’amitié qui liait André Gide à des artistes comme Odilon Redon ou le fresquiste René Piot, donne aussi l’occasion de mettre en lumière le soutien de l’écrivain, familier des galeries et des salons, à ses contemporains, notamment par l’achat de leurs œuvres.

Accéder au programme

 

Violaine Bérot

Lors de sa rencontre avec le public de la médiathèque, Violaine Bérot, lauréate de la Résidence d’auteur 2019, a abordé le thème de son dernier ouvrage : le déni de grossesse.

Tombée des nues raconte une naissance par surprise, par effraction.

Une nuit de tempête de neige, seule dans sa salle de bains, une femme met au monde un enfant. Mais est-ce concevable d’accoucher quand on n’a pas eu conscience d’être enceinte? Par un jeu de voix croisées, Violaine Bérot nous raconte l’histoire d’une déroutante maternité.

Que ce bébé se soit permis de pénétrer à l’intérieur de moi sans ma permission m’était intolérable, je n’acceptais pas la violence avec laquelle il s’était imposé dans mon corps, je ne pouvais pas supporter cette intrusion, cette “souillure”, mais à qui aurais-je pu raconter cela...”

L’auteure a beaucoup travaillé sur la forme, le rythme, et a ajouté une spécificité à son jeu d’écriture : l’absence de point. Ce qui concourt à rendre l’intrigue encore plus haletante. Le livre peut également se lire à plusieurs niveaux. Les voix des personnages s’imbriquent en un puzzle de paragraphes numérotés que l’on peut lire dans deux ordres différents.

« On admire l’habileté de la romancière Violaine Bérot qui a réussi à faire parler des montagnards taiseux et à orchestrer leurs belles personnalités solitaires. » Astrid de Larminat. Le Figaro littéraire.

Les Rencontres de la Fondation des Treilles à l’hôtel de Sauroy

Du 11 au 20 mai 2018, la fondation a organisé à l’Hôtel de Sauroy (Paris) une exposition des lauréats du Prix “Résidence pour la photographie” et des tables-rondes présentant l’ensemble de ses activités, qu’il s’agisse de séminaires et de séjours d’étude voués à la recherche dans tous les domaines de la connaissance, d’actions ou de rencontres à visée pédagogique, de l’accueil en résidence d’écrivains et de photographes, de la formation de jeunes chanteurs dans le cadre d’une Académie de la Voix ou de la mise en valeur de la collection d’œuvres d’art léguée par la fondatrice.

Accéder au programme complet

Louis Philippe Dalembert

La rencontre avec l’auteur Louis-Philippe Dalembert, lauréat de la Résidence d’auteur 2018 a eu lieu en mars 2018. Il a évoqué les raisons de l’écriture de son livre “Avant que les ombres s’effacent”, dans lequel il raconte le périple d’un jeune homme issu d’une famille juive polonaise pendant la seconde guerre mondiale et son exil en Haïti.

Dans le prologue de cette saga conduisant son protagoniste de la Pologne à Port-au-Prince, l’auteur rappelle le vote par l’État haïtien, en 1939, d’un décret-loi autorisant ses consulats à délivrer passeports et sauf-conduits à tous les Juifs qui en formuleraient la demande, leur permettant ainsi d’échapper au nazisme.

Avant son arrivée à Port-au-Prince à la faveur de ce décret, le docteur Ruben Schwarzberg fut de ceux dont le nazisme brisa la trajectoire. Devenu un médecin réputé et le patriarche de trois générations d’Haïtiens, il a tiré un trait sur son passé.

Mais, quand Haïti est frappé par le séisme de janvier 2010 et que sa petite-cousine Deborah accourt d’Israël parmi les médecins du monde entier, il accepte de revenir sur son histoire.

Son livre a obtenu le Prix du livre France Bleu-Page des libraires 2017, et le prix Orange du livre 2017.

 

Michaël Ferrier

Michaël Ferrier, lauréat de la Résidence d’auteur 2018, est venu à la rencontre du public à l’automne 2018 pour parler de son roman “Francois, portrait d’un absent”, qui a obtenu le Prix Décembre 2018.

Une voix blanche, surgie au milieu de la nuit, annonce à Michaël la mort de son ami François et de sa fille Bahia, tous deux brutalement emportés par une vague scélérate sur une petite île des Canaries. Pour exorciser la douleur, l’auteur décide de se lancer dans le récit de leur amitié, et nous livre un portrait plein de tendresse de son ami de jeunesse.

Il retrace le parcours de Francois, qui a débuté sa carrière en tant que réalisateur de cinéma pour finalement entrer dans le monde de la radio. Il raconte avec nostalgie leurs souvenirs de lycée, la découverte du Japon, où il vit désormais, les débats et les discussions interminables de deux amis passionnés de musique, de cinéma et de radio. Il évoque leurs bons moments, mais aussi de manière tout à fait inattendue, leur dispute; leur “brouille”.

« Comment parler du disparu ? En effet, en écrivant ce qui n’a jamais la pesanteur du « tombeau », Ferrier interroge aussi la littérature, et comment les mots peuvent rendre vie à cette amitié exceptionnelle et belle. » Le Point.

 

Olivier Dhénin

Cette rencontre littéraire s’intègre dans un parcours pluriel : une exposition et une lecture. A la fois poète et metteur en scène, lauréat de la Résidence d’auteur 2018, Olivier Dhénin est le premier auteur dramaturge reçu dans le cadre des résidences d’écriture des Treilles. Durant son séjour il a travaillé à l’écriture de Waldstein, le troisième volet de ta trilogie L’Ordalie, qui s’inscrit dans la lignée dramatique des Tragiques grecs.

Présentée en parallèle de sa résidence d’écriture, L’atelier d’Olivier Dhénin a exposé les correspondances artistiques du poète, les liens intimes que le dramaturge entretient avec la peinture, la musique, la photographie et la littérature. Dans cet atelier d’artiste ont été développées les différentes sources d’inspiration, les oeuvres et leurs transformations au contact d’autres artistes.

Comment le poème devient musique grâce au compositeur, comment les mots se transforment en couleurs grâce au peintre et au photographe; comment un roman ancien, une scène de film, un tableau se dévoilent source d’inspiration génératrice de l’oeuvre pour l’écrivain. L’exposition a réuni un ensemble de documents inédits : manuscrits dévoilant la genèse et le labeur de l’écriture, partitions musicales et livres d’artistes qui constituent la constellation du poète. Cet atelier s’inscrit dans la démarche d’Anne Gruner Schlumberger qui souhaitait la rencontre des différents arts.

Wiktoria Wojciechowska

En 2017 a eu lieu au théâtre de Draguignan l’exposition du travail de Wiktoria Wojciechowska, lauréate du Prix de la Photographie 2015. C’est une jeune photographe polonaise, diplômée de l’Académie des Beaux-Arts de Varsovie.

Avec sa série Sparks sur la guerre en Ukraine, constituée notamment de portraits de jeunes hommes devenus soldats et ayant rejoint le front, elle tente de montrer les traces de la guerre sur les visages et dans les yeux de jeunes combattants.

Hicham Gardaf

Hicham Gardaf a également exposé au théâtre de Draguignan. C’est un photographe marocain qui vit entre Tanger et Londres et travaille sur la représentation des changements majeurs que vit le Maroc aujourd’hui. Il est lauréat du Prix de la Photographie 2014.

Son projet pour les Treilles est une description des grandes transformations urbaines, socioculturelles, et aborde la question de l’identité et de la vision que porte la société moderne du monde arabe en Occident.

Raed Bawayah

Lauréat du Prix de la Photographie 2011, Raed Bawayah a vécu une histoire digne d’un scénario de film. A l’âge de dix ans il commence à travailler comme cueilleur de fruits dans une exploitation israélienne, puis il vend des raisins dans les rues de Jérusalem. C’est en observant les grappes de touristes mitraillant la Ville Sainte que débute sa passion pour la photographie. A 28 ans, contre toute attente, il intègre une école d’art israëlienne, la Naggar School, et s’y rend clandestinement tous les matins pour y suivre des cours de photographie. Puis il se fait remarquer et c’est aujourd’hui un professionnel reconnu.

A travers ses différentes séries en noir et blanc il s’interroge sans cesse sur l’exclusion, l’enfermement, la normalité et finalement sur la place de l’être humain. Que ce soit auprès des enfants de son village, des travailleurs palestiniens contraints de s’exiler en Israel, des malades de l’hôpital psychiatrique de Beethléem, ou encore des communautés tziganes en France et des SDF en Allemagne, Raed opère toujours avec une démarche “de l’intérieur”. Il réalise alors un travail photographique réaliste et objectif, qui sait conserver pudeur, compassion et respect, dénué de tout misérabilisme.